Frame comme mediapark.brussels résultent de la volonté de la Région de Bruxelles-Capitale de renforcer sa filière des médias, de l’audiovisuel et de la communication. Et tous deux misent sur la logique d’écosystème économique spécialisé.
Cette notion repose sur l’idée que l’accumulation et la transmission de savoirs et d’expériences sont indispensables pour créer de la croissance et de l’innovation. Donc que le regroupement de divers acteurs d’un secteur économique spécifique en un même lieu suscitera une dynamique particulière, qui générera une valeur ajoutée pour chaque composante.
Mode projet et agilité
Cette approche est d’autant plus pertinente dans un secteur médiatique qui se caractérise par un mode de fonctionnement par projet. Chaque projet est comme « une entreprise en soi » et sa réussite dépend de l’ajustement des talents et expertises requis pour le mener à bien. Les équipes se forment et évoluent donc au gré de la nature et du cycle de vie du projet, dans une dynamique où l’agilité devient un maître-mot.
Frame vise dès lors à appliquer cette logique écosystémique agile à l’échelle de l’immeuble et d’y créer les conditions favorables aux échanges d’expertises en mode collaboratif. Ceci grâce à une architecture et à des aménagements qui favorisent de nouvelles interactions sociales génératrices de contenus et de concepts innovants.
Approche sociologique
La conception de Frame a notamment tenu compte de la sociologie des professionnels concernés. Qui peuvent être segmentés en deux grands profils, sachant qu’une personne peut cumuler ces deux statuts ou passer d’un groupe à l’autre.(*)
D’une part, le profil du « nomade-chasseur-cueilleur digital » qui réunit les free-lances actifs en mode intermittent, intérimaire, indépendant. Ils travaillent en mode agile, mobile, souvent seuls, mais ils sont demandeurs d’infrastructures favorisant l’approche collaborative. Leurs horaires sont souvent étendus ou décalés. Leurs projets n’émergent pas forcément dans les cadres « normés » classiques. Il s’agit des créateurs de contenus (journalistes, auteurs, scénaristes, copywriter…), artistes (comédiens, musiciens, réalisateurs…), transformateurs de contenus (infographistes, monteurs, mixeurs…), techniciens (cadreurs, ingénieurs du son, décorateurs…), futurs professionnels (étudiants, stagiaires), etc.
D’autre part, le profil du « sédentaire » qui regroupe les professionnels sous contrat (CDD, CDI) qui, bien que travaillant de façon plus « cadrée », sont fréquemment amenés à développer des collaborations avec le premier groupe. Ils sont souvent employés dans de plus grosses structures, dont plusieurs seront occupantes ou voisines de Frame : médias publics ou privés, agence de communication, agences digitales, maisons de production, entreprises ou organisations connexes (organisations professionnelles, enseignements, formation…), etc.
Frame (Brussels media community)
Cette démarche collaborative au sein d’un écosystème est à l’origine de la dénomination complète du futur bâtiment, Frame (Brussels media community), choisie par son maître d’ouvrage, la Société d’Aménagement Urbain et son principal futur occupant : la télévision régionale BX1.
Elle sera notamment rejointe par une plateforme d’innovation comprenant un espace de co-working et un hôtel d’entreprises dédiés au secteur ciblé. Frame deviendra ainsi la première plateforme belge collaborative publique/privée/académique dédiée aux médias, à l’audiovisuel et à la communication.
Compte tenu de l’intégration de ces divers opérateurs et multiples fonctions et services au sein d’un même immeuble, il s’agira également d’une sorte de « mediapark.brussels en petit ».
(*) Source : screen.brussels